Bib:Le bain de Diane : Différence entre versions

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{{Bib:PK-BD}}
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{{Bibris| publisher = Gallimard| isbn = 978-2-07-022916-1| last = Klossowski| first = Pierre| title = Le bain de Diane| location = Paris| accessdate = 2021-12-24| date = 1980| url = https://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Blanche/Le-bain-de-Diane}}
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== Présentation de l'éditeur ==
 
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: → [http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Blanche/Le-bain-de-Diane Page dédiée à cet ouvrage sur le site de l'éditeur]
 
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Les digressions qui composent Le bain de Diane ont pour point de départ le maléfice d'une vision que résume l'exhortation d'Ovide : Nec videamus labra Dianae !
 
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Ce qu'il en coûte d'avoir vu comme par hasard les lèvres «infernales» de la déesse, c'est ce qu'illustre la scène décrite et méditée dans cet opuscule – perpétuée, est-il besoin de le rappeler, par la peinture et la statuaire occidentales sous le titre de deux noms : Diane et Actéon.
 
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L'homme, un chasseur, au gré d'une poursuite de quelque fauve, surprenant fortuitement la nudité divine, du coup métamorphosé en cerf, d'un geste de pudeur de la déesse, et déchiqueté par sa propre meute.
 
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Mais dans le présent texte, loin de nous paraître, comme chez Ovide, l'innocente victime d'une fatalité aussi choquante, nous voyons Actéon projeter de façon prémonitoire sa propre légende comme une vocation, le prédestinant à dévoiler les mystères prétendus de Diane, quitte à divulguer, par son propre sacrifice, les secrets d'une divinité aussi contradictoire que provocante.
 
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La manière dont il s'y prépare, abandonnant l'exercice du chasseur pour celui spirituel de l'anachorète, nous le montre égaré, hors de l'espace du mythe, dans les antinomies de la conscience ratiocinante, déjà traqué par le dilemme du libre- (ou du serf-) arbitre. Coupable – non coupable ? Plaider coupable c'est expier le non-voulu fortuit pour se l'approprier comme voulu. Plaidant coupable, Actéon révèle du même coup le sens occulte du geste, apparemment punitif, de la déesse. S'il guette ce geste comme le moment propice d'une extase sacrilège, que signifie que l'homme soit châtié dans le Cerf, le fauve par excellence consacré à la déesse ? Si ce n'est que Diane, réduisant l'homme au silence de l'animal, lui accorde la possession bestiale de sa divinité.
 
  
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TY  - BOOK
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TI  - Le bain de Diane
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AU  - Klossowski, Pierre
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AB  - Les digressions qui composent Le bain de Diane ont pour point de départ le maléfice d’une vision que résume l’exhortation d’Ovide : Nec videamus labra Dianae !
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Ce qu’il en coûte d’avoir vu comme par hasard les lèvres «infernales» de la déesse, c’est ce qu’illustre la scène décrite et méditée dans cet opuscule – perpétuée, est-il besoin de le rappeler, par la peinture et la statuaire occidentales sous le titre de deux noms : Diane et Actéon.
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L’homme, un chasseur, au gré d’une poursuite de quelque fauve, surprenant fortuitement la nudité divine, du coup métamorphosé en cerf, d’un geste de pudeur de la déesse, et déchiqueté par sa propre meute.
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Mais dans le présent texte, loin de nous paraître, comme chez Ovide, l’innocente victime d’une fatalité aussi choquante, nous voyons Actéon projeter de façon prémonitoire sa propre légende comme une vocation, le prédestinant à dévoiler les mystères prétendus de Diane, quitte à divulguer, par son propre sacrifice, les secrets d’une divinité aussi contradictoire que provocante.
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La manière dont il s’y prépare, abandonnant l’exercice du chasseur pour celui spirituel de l’anachorète, nous le montre égaré, hors de l’espace du mythe, dans les antinomies de la conscience ratiocinante, déjà traqué par le dilemme du libre- (ou du serf-) arbitre. Coupable – non coupable ? Plaider coupable c’est expier le non-voulu fortuit pour se l’approprier comme voulu. Plaidant coupable, Actéon révèle du même coup le sens occulte du geste, apparemment punitif, de la déesse. S’il guette ce geste comme le moment propice d’une extase sacrilège, que signifie que l’homme soit châtié dans le Cerf, le fauve par excellence consacré à la déesse ? Si ce n’est que Diane, réduisant l’homme au silence de l’animal, lui accorde la possession bestiale de sa divinité.
 
Exercice spirituel qui, à défaut de résoudre le dilemme du libre- et du serf-arbitre, tourne à la délectation morose de la «cervitude volontaire».
 
Exercice spirituel qui, à défaut de résoudre le dilemme du libre- et du serf-arbitre, tourne à la délectation morose de la «cervitude volontaire».
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Version du 25 décembre 2021 à 01:02

→ Présentation sur le site de l’éditeur
Fiche RIS[1]
TY  - BOOK
TI  - Le bain de Diane
AU  - Klossowski, Pierre
AB  - Les digressions qui composent Le bain de Diane ont pour point de départ le maléfice d’une vision que résume l’exhortation d’Ovide : Nec videamus labra Dianae !
Ce qu’il en coûte d’avoir vu comme par hasard les lèvres «infernales» de la déesse, c’est ce qu’illustre la scène décrite et méditée dans cet opuscule – perpétuée, est-il besoin de le rappeler, par la peinture et la statuaire occidentales sous le titre de deux noms : Diane et Actéon.
L’homme, un chasseur, au gré d’une poursuite de quelque fauve, surprenant fortuitement la nudité divine, du coup métamorphosé en cerf, d’un geste de pudeur de la déesse, et déchiqueté par sa propre meute.
Mais dans le présent texte, loin de nous paraître, comme chez Ovide, l’innocente victime d’une fatalité aussi choquante, nous voyons Actéon projeter de façon prémonitoire sa propre légende comme une vocation, le prédestinant à dévoiler les mystères prétendus de Diane, quitte à divulguer, par son propre sacrifice, les secrets d’une divinité aussi contradictoire que provocante.
La manière dont il s’y prépare, abandonnant l’exercice du chasseur pour celui spirituel de l’anachorète, nous le montre égaré, hors de l’espace du mythe, dans les antinomies de la conscience ratiocinante, déjà traqué par le dilemme du libre- (ou du serf-) arbitre. Coupable – non coupable ? Plaider coupable c’est expier le non-voulu fortuit pour se l’approprier comme voulu. Plaidant coupable, Actéon révèle du même coup le sens occulte du geste, apparemment punitif, de la déesse. S’il guette ce geste comme le moment propice d’une extase sacrilège, que signifie que l’homme soit châtié dans le Cerf, le fauve par excellence consacré à la déesse ? Si ce n’est que Diane, réduisant l’homme au silence de l’animal, lui accorde la possession bestiale de sa divinité.
Exercice spirituel qui, à défaut de résoudre le dilemme du libre- et du serf-arbitre, tourne à la délectation morose de la «cervitude volontaire».
CY  - Paris
DA  - 2006///1980
PY  - 2006
DP  - Open WorldCat
SP  - 120
LA  - French
PB  - Gallimard
SN  - 978-2-07-022916-1
ST  - PK-BD
UR  - https://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Blanche/Le-bain-de-Diane
Y2  - 2021/12/24/22:39:58
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    CA Caption
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    DB Name of Database
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    ED Editor
    EP Numérotation de la dernière page
    ET Edition
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