Bib:Art du suspense, mode d'emploi : Différence entre versions
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
− | {{ | + | {{Bib:PH-ASME}} |
− | + | == Notes de lecture == | |
− | L' | + | L'autrice commence par préciser : |
{{B}}<i>Il n'existe pas de recette pour écrire un bon roman.</i>{{C}} | {{B}}<i>Il n'existe pas de recette pour écrire un bon roman.</i>{{C}} | ||
Ce qui signifie qu'elle ne va pas en donner mais plutôt parler de son expérience d'écrivaine, et notamment de ses échecs qui tiennent autant de place que les succès. | Ce qui signifie qu'elle ne va pas en donner mais plutôt parler de son expérience d'écrivaine, et notamment de ses échecs qui tiennent autant de place que les succès. |
Version du 17 juin 2020 à 13:23
Patricia Highsmith : Art du suspense, mode d'emploi (Calmann-Levy, 1987) - - première édition : 1981
Sommaire
- 1 Notes de lecture
- 2 Le germe d'une idée
- 3 Sur l'usage des expériences
- 4 La nouvelle et le suspense
- 5 Développement
- 6 Bien mener une intrigue
- 7 Le premier jet
- 8 Les problèmes
- 9 Le deuxième jet
- 10 Les révisions
- 11 Le dossier d'un roman La cellule de verre
- 12 Quelques réflexions sur le suspense en général
- 13 Lecture
Notes de lecture
L'autrice commence par préciser :
Il n'existe pas de recette pour écrire un bon roman.
Ce qui signifie qu'elle ne va pas en donner mais plutôt parler de son expérience d'écrivaine, et notamment de ses échecs qui tiennent autant de place que les succès.
C'est bien ce qu'elle fera au point qu'on trouvera dans ce livre plutôt un plaisir à vivre la vie de l'écrivaine Highsmith en création que des conseils pour devenir écrivain soi-même.
Elle aborde quelquefois les aspects économiques de cette vie d'écivaine tout en ayant précisé qu'on doit écrire avant tout pour soi (donc pas forcément pour être édité, donc en dehors de sa vie socio-économique). Ce qui ne l'empêche pas de tenir parfois ce genre de propos :
Un écrivain peut être assuré de vivre confortablement s'il épouse les tendances du moment, et s'il reste logique et prosaïque, car les plagiats se vendent bien et demandent peu à leur auteur sur le plan émotionnel (p.93)
Conseil ou ironie ? Car, tout de suite après, elle ajoute :
En conséquence, sa production peut être deux ou dix fois celle d'un auteur plus original qui non seulement mettra son énergie et son cœur dans son travail, mais courra le risque de ne pas vendre son livre.
[Chacun fera ses choix en fonction de ce qui motive son désir d'écrire.]
Le germe d'une idée
p. 21
Scène observée, idée venant à l'esprit, anecdote, tout peut être germe d'une idée, il faut ensuite que l'imagination s'en empare.
Sur l'échange entre écrivains (qu'elle pense être une habitude française), elle dit :
Je ne peux imaginer rien de pire ou de plus dangereux que de parler de mon travail avec un autre auteur(p.32)
Sur l'usage des expériences
p.37
Elle revient d'abord sur l'impossibilité d'établir des « règles », une « méthode » (p.37) puis parle de « talent » (p.38).
Le livre gagne toujours à contenir des expériences ressenties (p.41)
La nouvelle et le suspense
p.55
RAS
Développement
p.69
La connaissance des personnages est nécessaire, même concernant des parties de leur vie qui ne seront pas relatées dans le roman (p.69)
Idem pour le décor et les « thèmes ou lignes d'action » (p.70) [ce qui me renvoie à mes « fils d'idées »].
Un scénario ne devrait pas être achevé. Je dois penser à mon propre plaisir, et j'aime pour ma part l'inattendu. Si je sais à l'avance tout ce qui va se passer, écrire devient beaucoup moins amusant. (p.79)
Bien mener une intrigue
p.91
En contradiction avec la citation précédente (p.79), l'auteure croit
extrêmement profitable pour un écrivain débutant de faire un résumé chapitre par chapitre [...] (p.92)
- Je souligne pour un écrivain débutant qui minimise la contradiction puisque, dans la citation précédente (p.79), elle parlait d'elle. Je note d'ailleurs ici un des rares passages où elle s'adresse à un écrivain débutant.
Le premier jet
p. 103
Le dialogue est théâtral en lui-même et il faut l'utiliser avec parcimonie. (p.116)
Les problèmes
p.133
Il est des écrivains débutants qui peuvent continuer sans effort et remplir deux cents pages en un rien de temps, mais la plupart du temps, c'est l'éditeur qui fait le travail pour eux, souligne les contradictions et les actions qui ne collent pas aux personnages. [...] Un auteur devrait toujours être sensible [...] à la vraisemblance de ce qu'il écrit. Il devrait sentir que quelque chose ne marche pas, aussi rapidement qu'un mécanicien entend le bruit qui cloche dans un moteur [...] (p.136-137)
Le deuxième jet
p.155
La première règle à observer avant de commencer le deuxième jet est de lire le premier du début jusqu'à la fin, comme quelqu'un qui aurait le livre entre les mains pour la première fois [...même si] vous n'êtes pas en mesure de vous mettre complètement dans cette situation (p.155)
Les révisions
p.163
RAS
Le dossier d'un roman La cellule de verre
p.171
L'auteure explique tout le processus d'écriture de La cellule de verre du germe de l'idée aux révisions, suivant le plan des chapitres du présent essai, en passant par les idées non retenues et celles refusées par l'éditeur qu'elle accepte volontiers. À propos de révisions des revenus de ses personnages suggérées par son éditeur, estimant qu'il connaît mieux qu'elle cette question, elle remarque :
Il est surprenant de voir le nombre de jeunes auteurs qui se mettent en rage pour des demandes aussi banales ou lorsqu'on les prie de supprimer un personnage de leur livre. (p.197)
Quelques réflexions sur le suspense en général
p.203
Les meurtriers, psychopathes, rôdeurs, appartiennent au domaine du déjà-vu, à moins d'écrire à leur sujet d'une façon différente. (p.204)
Lecture
Fini le 12 décembre 2017