Doc:Utopies féministes
sous-dossier de Utopie
Gynocratie (ou Gynécocratie), matriarcat, matrilinéarité[modifier]
Suzanne Saïd, dans l’introduction de son ouvrage Le monde à l’envers[1] distingue la matrilinéarité de la gynécocratie (qu’on désigne souvent par gynocratie). Par exemple, le Lycien appartient à une société matrilinéaire car, d’après Hérodote, il voit sa filiation du côté de sa mère et des ascendantes de celle-ci — ce qui laisse une certaine liberté sexuelle à la femme. Les Amazones et les Sauromates, qui ont confié le pouvoir politique à des femmes, illustrent le type de régimes gynécocratiques.
Quant au matriarcat, il place la mère comme cheffe de la famille ou de tout autre groupe social.
Dans cette page, nous nous attachons à observer des gynocraties fictionnelles et historiques — plus particulièrement, mais pas seulement, dans les communautés de femmes où aucune alternative n’existe — qu’elles soient ou non matrilinéaires. Elles instaureront le plus souvent le matriarcat.
Suzanne Saïd[1] : Les femmes sauvages chez Hérodote[modifier]
Peuples sauvages[modifier]
Suzanne Saïd observe chez Hérodote[2] douze peuples chez qui la promiscuité sexuelle s’accroît au fur et à mesure qu’on s’éloigne du monde grec, et avec elle, d’après l’historien grec, la sauvagerie.
L’autrice cite le cas des Gindanes :
À la différence des Grecs qui blâment une femme polyandre comme Hélène, ils estiment au contraire la valeur d’une femme au nombre de ses amants. (p.75)
Elle se réfère au passage suivant de l’Histoire d’Hérodote[2] :
CLXXVI. Les Gindanes touchent aux Maces. On dit que leurs femmes portent chacune, autour de la cheville du pied, autant de bandes de peaux qu’elles ont vu d’hommes ; celle qui en a davantage est la plus estimée, comme ayant été aimée d’un plus grand nombre d’hommes.
Suzanne Saïd finit avec les Ausès (p.76)
qui ne connaissent pas le mariage et ont une sexualité non réglée qu’Hérodote assimile à celle des bêtes.
On peut noter que l’état de nature (« de bestialité ») libère la femme de l’homme dans la mesure où celui-ci n’attache plus aucune importance à sa paternité.
En outre, ces Ausès rendent hommage à Athéna en se déguisant en guerrières ; or, remarque Suzanne Saïd (p.80) :
Quand on parle ainsi de femmes guerrières associées, sinon accouplés à des hommes féminisés, on pense immédiatement aux Amazones que toute une tradition, représentée notamment par Diodore, situera d’ailleurs en Libye [...]
Peuples de sagesse[modifier]
Arrêtons-nous sur un de ces peuples sauvages cités par Hérodote[2] qui n’en est pas moins un peuple sage :
XXIII. Tout le pays dont je viens de parler, jusqu’à celui des Scythes, est plat, et les terres en sont excellentes et fortes ; mais au delà il est rude et pierreux. Lorsque vous en avez traversé une grande partie, vous trouvez des peuples qui habitent au pied de hautes montagnes. On dit qu’ils sont tous chauves de naissance, hommes et femmes ; qu’ils ont le nez aplati et le menton allongé. Ils ont une langue particulière ; mais ils sont vêtus à la scythe. Enfin, ils vivent du fruit d’une espèce d’arbre appelé pontique. Cet arbre, à peu près de la grandeur d’un figuier, porte un fruit à noyau de la grosseur d’une fève. Quand ce fruit est mûr, ils le pressent dans un morceau d’étoffe, et en expriment une liqueur noire et épaisse, qu’ils appellent aschy. Ils sucent cette liqueur, et la boivent mêlée avec du lait. À l’égard du marc le plus épais, ils en font des masses qui leur servent de nourriture ; car ils ont peu de bétail, faute de bons pâturages.
Ils demeurent toute l’année chacun sous un arbre. L’hiver, ils couvrent ces arbres d’une étoffe de laine blanche, serrée et foulée, qu’ils ont soin d’ôter pendant l’été. Personne ne les insulte : on les regarde en effet comme sacrés. Ils n’ont en leur possession aucune arme offensive. Leurs voisins les prennent pour arbitres dans leurs différends ; et quiconque se réfugie dans leur pays y trouve un asile inviolable, où personne n’ose l’attaquer. On les appelle Argippéens.
Les voisins de ces Argippéens, les Issédons semblent posséder la même sagesse :
XXVI. [...] ils passent aussi pour aimer la justice ; et, chez eux, les femmes ont autant d’autorité que les hommes.
Amazones[modifier]
Amazones de l’antiquité grecque[modifier]
- → Thémiscyre (capitale des Amazones)
- → Themyscira, île de femmes (dans l'univers des comics)
- → Guerrière amazone (article Wikipédia) cite les héroïnes inspirées de ce stéréotype
- → Femmes-guerrières. Les Romains se sont-ils intéressés aux Amazones et à leurs légendes ? par Bernadette Liou-Gille (Paris-Sorbonne)
traite notamment de :
- les femmes sauvages chez Hérodote et après Hérodote ;
- les Amazones d’Homère à Apollonios de Rhodes, chez Hérodote, Diodore, Strabon, Quintus et Nonnos ;
- l’Assemblée des femmes d’Aristophane ;
- communauté des femmes chez Platon.
Quelques reines d'Amazones[modifier]

- → The Dinner Party mentionne Hiéra, Myrina et Orithye
→ Dossier Amazones sur Odysseum
→ Nudité et sauvagerie par Francis Dupuy
Amazones de Bohême[modifier]
VIIe siècle
- → Vlasta
- → Chronique des Bohémiens (Cosmas de Prague, XIe et XIIe siècles) (site Remacle)
Amazones de Perse[modifier]
On ne situe le territoire des Amazones jamais loin de la Perse (quelquefois même en Hyrcanie, tout près de la Téhéran actuelle) (cf. Bib:EIFM-AFS, p.27).
Adrienne Mayor évoque une possible origine iranienne du nom (Adrienne Mayor : Les Amazones : quand les femmes étaient les égales des hommes, VIIIe siècle av. J.C-Ier siècle apr. J.C (la Découverte, 2017), p.12) :
Le terme « amazone » viendrait de l’iranien ha-mazan (guerrier), une étymologie qui autoriserait l’insertion des Amazones dans la « vraie » histoire : elles auraient combattu les Grecs, vers 1200 av. J.-C., au moment de la chute de l’Empire hittite.
Le Shâhnâmeh[3] fait état d’un peuple de femmes,

<poem> Puis Eskandar, avec ses guerriers de Roum, Se rendit dans une ville appelée Haroum, Il n’y avait que des femmes dans cette cité, Elles ne laissaient personne y pénétrer, Leur sein droit était normalement formé, Comme sur de la soie le fruit du grenadier, Le gauche était comme celui d’un guerrier [...] </poem>
Alexandre ne semble pas admettre que des femmes puissent posséder force et intelligence :
<poem> Si vous avez parmi vous un homme savant, Qui sache lire, qui soit sage et prudent [...) </poem>
Il recevra une réponse de nature à l’éclairer :
<poem> Nous avons lu la lettre que tu as envoyée [...) Chaque nuit parmi nous dix mille vierges Montent la garde vigilante sur les berges, Celle qui au combat affronte un champion, Et jette à bas de son cheval ce fier lion, Nous la couronnons d’un diadème doré, Elle reçoit un trône avec les Gémeaux sculptés, Trente mille femmes furent déjà honorées [...] Tu as une grande bravoure, une réputation, Ne ferme pas pour toujours la porte de ton nom, Car on dira que tu combattis des femmes, Puis que tu fus contraint à une fuite infâme. Cela ne t’apporterait qu’une grande honte, Que l’on n’oublierait jamais dans le monde. </poem>
Alexandre ne prendra pas le risque d’un affrontement et reconnaîtra finalement les qualités de cette communauté de femmes :
<poem> Je ne serai pas longtemps ici à m’attarder, Je veux voir vos coutumes et usages, Votre cavalerie, sa force et son courage [...] </poem>
La cité de ces femmes aux pouvoirs surnaturels (elles peuvent déclencher une tempête pour se protéger des visiteurs externes) est présentée comme idéale.
<poem> Deux mille femmes traversèrent l’océan, Toutes avec diadèmes et bijoux brillants, Il y avait là un bois plein d’arbres et d’eau, C’était un lieu charmant, agréable et beau, ils préparèrent un repas dans une prairie, Assis sur des carpettes ornées de broderie. </poem>
Mais les Amazones sont plus que des guerrières intelligentes vivant en harmonie, elles deviennent des guides pour Alexandre qui suit un parcours initiatique pour parvenir jusqu’à elles : reconsidérer ses valeurs, subir un certain nombre d’épreuves (la glace, le feu, la terreur) pour enfin, dans « la nuit noire », « voir les mystères » et « comprendre les secrets ».
Aristophane[modifier]
L'assemblée de femmes (-373)
- Chapitre dédié à l’Assemblée des femmes in Bib:SS-ME (voir plus haut)
Lemmiennes de la mythologie[modifier]
- Geroges Dumézil : Le crime des Lemmiennes (Macula, 1998, première publication : 1924)
- → Compte rendu de lecture par Thomas Lepeltier
Valkyries (Gina)[modifier]

Les Valkyries viennent sans doute d’une lointaine mythologie nordique. Régis Boyer remonte aux sources littéraires : les textes eddiques (XIIIe siècle) et la poésie scaldique (VIIIe siècle). Elles émanent de la Grande Déesse, présentent une certaine ambiguïté sexuelle (p.41) et un aspect surnaturel (p.69), apparaissant comme des femmes ailées qui volent (chap. 4), des guerrières fatidiques en étroites relations avec la mort (chap.5), des magiciennes savantes et souvent tutélaires (chap.6) ou quelquefois même comme de simples femmes (chap.7), amantes ou servantes à la Valhöll (Walhalla)
→ La Walkyrie de Wagner (trad. Alfred Ernst, sur Wikisource]
Communautés de femmes dans la fiction[modifier]
Christine de Pizan : La cité des dames (Yves)[modifier]
→ Présentation de l’autrice sur Wikipédia
Marie-Anne Robert : Voyages de Milord Céton dans les sept planètes[modifier]
→ Présentation de l’autrice sur Wikipédia
Anne-Marie du Boccage : Les Amazones (théâtre)[modifier]
→ Présentation de l’autrice sur Wikipédia
- → Être auteure dramatique en 1750 : Les trajectoires contrastées d’Anne-Marie du Bocage et de Françoise de Graffigny par Sally Cartwrigh (Department of French, University of Victoria, 2020)
- Un chapitre est consacré à l’autrice in Bib:AEPGHG-TFAR4
May Bouhada : Les Amazones (théâtre)[modifier]
Charlotte Perkins Gilman : Herland (Cécile)[modifier]
→ Présentation de l’autrice sur Wikipédia
- Bib:KR-TE
- → Résumé sur bookey (accès libre)
- → Charlotte Perkins Gilman et la métamorphose du concept d'utopie (DaliAf)
- → Charlotte Perkins Gilman Utopiste féministe radicale ? par Catherine Durieux (Université de Paris III) (in Cercles n°7, 2003)
- → Herland : Quelles représentations des relations entre femmes ? (Mémoire de Ludmila Lila Retif, 2020)
Monique Wittig : Les guerrières (Cécile)[modifier]
→ Présentation de l’autrice sur Wikipédia
- Bib:KR-TE
- → Article Wikipédia
- → Critiques sur Babelio
- → Du nulle part au partout : l’utopie de Wittig pour changer le présent et l’avenir par Kate Robin (in revue Temporalités, n°12, novembre 2010 : Utopies/Ucrhonies)
- → Au-delà du sexe : le projet utopique de monique wittig par Kate Robin (in Journal des anthropologues 124-125|2011 : Les rapports de sexe sont-ils solubles dans le genre ?)
- → Poétique et politique du travestissement dans les fictions de Wittig par Catherine Rognon-Ecarnot (in Clio n°10, décembre 1999 : Femmes travesties : un « mauvais genre »)
- Dire l’alterité : Les Guérillères de Monique Wittig par Clive Thomson (in Acta Poetica 27, printemps 2006)
- Monique Wittig : La pensée straight (Amsterdam, 2013. Première publication en anglais : 1992)
- Monique Wittig : désintégration corporelle et sexe fictif par Judith Butler (in Trouble dans le genre (La Découverte, 2005)) (p,222-247)
- Benoît Auclerc, Yannick Chevalier (dir) : Lire Monique Wittig aujourd'hui (Presses universitaires de Lyon, 2012)
- → Article de Joachim Benet (revues.org)
Robert Merle : Les hommes protégés[modifier]
→ Présentation de l’auteur sur Wikipédia
- → Article Wikipédia
- → Critiques sur Babelio
- → « Les hommes protégés » : un roman précurseur, mais... par chesterdenis (article sur wordpress.com, 2019)
- → Une redécouverte critique : Robert Merle par Aurélien d’Avout (article sur fabula.org, 2019)
- → L’étalon, le hongre et la braguette à l’allemande. La trajectoire de l’ex-premier sexe dans Les Hommes protégés par Anne Wattel (article de la revue Roman, 2018, sur cairn.info)
- → Plusieurs lectures sur senscritique.com
- Cinéma
→ Les hommes progégés (Allociné)
Joanna Russ : L’humanité-femme (Suzy)[modifier]

→ Présentation de l’autrice sur Wikipédia
- → Article Wikipédia
- → Critique sur Noosfere
- → Sororité et seventies : les futurs sans hommes de Joanna Russ et James Tiptree Jr par Mélanie Fievet (article sur lesmissives.fr, 2023)
Marge Piercy : Une femme au bord du temps[modifier]
→ Présentation de l’autrice sur Wikipédia
- → Présentation très complète sur Wikipédia
- →(https://www.actusf.com/detail-d-un-article/une-femme-au-bord-du-temps-le-basculement-qui-vient Une femme au bord du temps] par Rafaelle Gandini Miletto (article sur actusf.com, 2022)
Élisabeth Vonarburg : diptyque Le pays des mères[modifier]
→ Présentation de l’autrice sur Wikipédia
Élisabeth Vonarburg : Chronique du pays des mères (Le Livre de Poche, 1997 [1992])
- → Le Silence de la cité – Elisabeth Vonarburg (avis de plusieurs lecteurs sur le site L’épaule d’Orion, 2019)
- → Le silence de la cité | Prélude à Chroniques du Pays des Mères (article et avis sur le site Le Dragon Galactique, 2021)
- → Chroniques du Pays des Mères | Des rouges, des bleues, des vertes (article et avis sur le site Le Dragon Galactique, 2021)
- → L’utopie critique et « l’identité sexuale » chez Élisabeth Vonarburg par Sharon C. Taylor (sur @nalysses, 2020)
- → Elles dansent avec Elli / Élisabeth Vonarburg, Chroniques par Claude Janelle (in Lettres québécoises, n°69, printemps 1993
- → Dialogue sur l'utopie, le féminisme et autres sujets connexes Interview d'Élisabeth Vonarburg par Sylvie Bérard
- → L’écriture des femmes dans la littérature de science-fiction au Québec : Le Silence de la Cité d’Élisabeth Vonarburg par Karolyne Chevalier (article de la revue FéminÉtudes; 2020, sur le site de l’UQÀM)
- → Le silence de la cité (article sur le site dystopies.com)
Pamela Sargent : Le rivage des femmes[modifier]
→ Présentation de l’autrice sur Wikipédia
- → Le rivage des femmes, de Pamela Sargent et Les nomades du fer, d’Eleanor Arnason : vivre loin des hommes?
- → Protéger les femmes en tenant les hommes loin de la civilisation... par Anne-Charlotte Mariette (sur actualite.com, 2024)
- → Le rivage des femmes (article sur dystopies.com, 2019)
- → Pamela Sargent, Le Rivage des Femmes, éditions Mnémos (sur fantasyalacarte.blogspot.com, 2025)
Eleanor Arnason : Les nomades du fer (Tiffany)[modifier]
→ Présentation de l’autrice sur Wikipédia
- → Le rivage des femmes, de Pamela Sargent et Les nomades du fer, d’Eleanor Arnason : vivre loin des hommes?
- → Les critiques de Bifrost Philippe Boulier
Sheri S. Tepper : Un monde de femmes[modifier]
Livre non disponible
→ Présentation de l’autrice sur Wikipédia
Un monde de femmes (J'ai lu, 1999)
Joëlle Wintrebert : Pollen (Michèle)[modifier]
→ Présentation de l’autrice sur Wikipédia
Joëlle Wintrebert : Pollen (Au Diable Vauvert, 2016) - - première édition : 2002
- → Critiques sur Noosfere
- → Une interview de Joëlle Wintrebert pour Pollen (sur actusf.fr, 2002)
- → Pourquoi (re)lire Pollen de Joëlle Wintrebert par Paticia Lièvre (sur actusf.fr, 2021)
Tricia Sullivan: Maul[modifier]
Tricia Sullivan : Maul (Au Diable Vauvert, 2011)
- → « Maul », un roman SF punko-féministe décoiffant par Emily Barnett (article sur lesinrocks.com, 2011)
- → Tricia Sullivan : Maul (article sur valunivers.fr)
Naomi Alderman : Le pouvoir (Marc)[modifier]
→ Présentation de l’autrice sur Wikipédia
Naomi Alderman : Pouvoir (Calmann Levy, 2018)
- → Le pouvoir (article sur dystopies.com, 2019)
- → Femmes puissantes par Sophie Ehrsam (sur en-attendant-nadeau.fr, 2018)
[SPOILERS] The Power by Naomi Alderman is the best 'bad' book I've read recently
byu/darklordpotty inbooks
Série adaptée du roman :
Écrits féministes[modifier]
Valérie Solanas : SCUM Manifesto[modifier]
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SCUM Manifesto (1967)
- → Cahier PDF (Version intégrale libre sous forme de feuilles à imprimer et plier en cahier)
- → Article Wikipédia
Suzanne Saïd : Le monde à l’envers[1][modifier]
Suzanne Saïd consacre le chapitre premier (p.19-53) de son ouvrage, La nature féminine : la biologie d’Aristote, à démontrer l’a priori d’Aristote sur la nature féminine dont il expose l’infériorité par une argumentation circulaire (pétition de principe) : tout ce qui caractérise la femme doit être considéré comme inférieur, donc la femme est inférieure. Parmi les nombreuses illustrations flagrantes de ce mode de raisonnement, j’en citerai un particulièrement amusant :
Aristote [dit] : « Le mâle est plus prompt à secourir et... plus courageux que la femelle. » Cette supériorité est si universelle qu’elle se manifeste du haut en bas de l’échelle des êtres vivants et se retrouve même chez les espèces inférieures : « Même chez les mollusques, lorsqu’on frappe une seiche à coups de trident, le mâle vient au secours de la femelle, tandis que la femelle s’enfuit quand c’est le mâle qui est frappé. » Ce trait nous en dit sans doute plus long sur les préjugés d’Aristote que sur les mœurs des seiches. Quel pêcheur a jamais vérifié le sexe de la seiche qu’il venait de harponner? (p.25)
Notons que l’ouvrage cherche moins à produire une argumentation féministe à proprement parler qu’à détricoter un sexisme pseudo-scientifique.
Communautés contemporaines de femmes[modifier]
Umuja[modifier]
Village contemporain du Kenya où les hommes sont interdits. On appelle ses habitantes les Tumaï.
- → Umoja (Wikipédia)
- → Rebecca Samaria Lolosoli, fondatrice et matriarche du village (Wikipédia)
- Umoja, le village interdit aux hommes
- documentaire par Jean Crousillac et Jean-Marc Sainclair (2008) sur le village
Jinwar[modifier]
Un an plus tard :
→ « Construire la vie telle que nous voulons la vivre ensemble » - Le village des femmes de Jinwar par Maria Tornaod (21 janvier 2021) (sur ritimo.org)